Lacampagne de vaccination s'élargit progressivement à divers pans de la population française, avec un record battu la semaine du 4 juillet, lorsque 738 000 personnes ont reçu leur quatriÚme
Depuis son apparition en Afrique du Sud en novembre 2021, le variant Omicron suscite lâinquiĂ©tude. Sa vitesse de propagation exponentielle dĂ©passe celle de tous les autres variants du coronavirus. DĂ©but dĂ©cembre, au Royaume-Uni, le nombre dâinfections doublait tous les deux jours. Au QuĂ©bec, on a assistĂ© au mĂȘme phĂ©nomĂšne autour de NoĂ«l. Et le fait que cette propagation rapide se produise dans une population hautement vaccinĂ©e et donc thĂ©oriquement trĂšs immunisĂ©e prĂ©occupe tout le monde. Notre protection vaccinale serait-elle dĂ©faillante ? Avant de conclure que les vaccins ne fonctionnent pas, il faut considĂ©rer la maniĂšre dont on dĂ©finit la protection vaccinale ». Tout dâabord, le vaccin protĂšge-t-il contre lâinfection ? Les donnĂ©es nous renseignent que les vaccins actuels ne sont pas trĂšs efficaces pour empĂȘcher une personne vaccinĂ©e dâattraper la Covid et de la propager. Un cas de supercontamination dans lâarchipel danois des Ăźles FĂ©roĂ© illustre le phĂ©nomĂšne lors dâun rassemblement privĂ©, 21 des 33 travailleurs de la santĂ© prĂ©sents, tous triplement vaccinĂ©s, ont contractĂ© Omicron. Et plusieurs dâentre eux avaient effectuĂ© un test de dĂ©pistage dans les 36 heures prĂ©cĂ©dant lâĂ©vĂ©nement. En fait, la chose nâĂ©tonne guĂšre, mĂȘme si certains â en particulier les antivaccins, y voir la preuve de lâinefficacitĂ© des vaccins. DĂ©jĂ , en ce qui concerne les autres variants, comme le Delta, on savait quâaucun vaccin ne procure aucune immunitĂ© stĂ©rilisante », câest-Ă -dire une prĂ©vention totale de lâinfection. Personne ne lâa prĂ©tendu, dâailleurs, et cet objectif est peut-ĂȘtre irrĂ©alisable. Au mieux, ils offrent une faible protection et celle-ci peut contribuer Ă ralentir la propagation de lâinfection. LâintĂ©rĂȘt des vaccins anti-Covid est ailleurs ils offrent une excellente protection en prĂ©venant les formes graves de la maladie. Cette forme de protection est tout aussi importante, sinon plus que la prĂ©cĂ©dente la grande majoritĂ© des personnes vaccinĂ©es sont peu affectĂ©es par lâinfection et ne vont pas Ă lâhĂŽpital. Contre le variant delta, cette protection Ă©tait supĂ©rieure Ă 90 %, avec une diminution relativement faible de la protection pendant au moins cinq mois aprĂšs deux doses. LorsquâOmicron est apparu, les spĂ©cialistes redoutaient que ses mutations lui permettent dâĂ©chapper Ă cette protection vaccinale. Et en effet, les donnĂ©es suggĂšrent que deux doses du vaccin Pfizer ou AstraZeneca fournissent une protection limitĂ©e. Mais heureusement, ils ont rapidement dĂ©terminĂ© quâune seule dose de rappel suffisait pour rĂ©tablir la protection â dâoĂč lâurgence dâinjecter la population avec une 3e dose. Cette protection additionnelle est particuliĂšrement importante pour les plus vulnĂ©rables, comme les personnes ĂągĂ©es. Par rapport Ă un adulte de moins de 40 ans, une personne de plus de 80 ans prĂ©sente un risque 300 fois supĂ©rieur de contracter une forme sĂ©vĂšre de la Covid. Et mĂȘme si Omicron est moins grave pour les personnes vaccinĂ©es, lâinfection demeure dangereuse pour les personnes non vaccinĂ©es. Le rĂȘve de lâimmunitĂ© collective Lâabsence dâimmunitĂ© stĂ©rilisante contre la Covid remet cependant en question ce dont nous rĂȘvons tous lâ immunitĂ© collective » qui Ă©teindra la pandĂ©mie. En thĂ©orie, cette immunitĂ© collective peut ĂȘtre atteinte si suffisamment de personnes sont immunisĂ©es, et si cette immunitĂ© bloque la transmission. Le virus sâĂ©teint alors, car il y a de moins en moins de personnes Ă infecter. Or, comme le montre les cas du Royaume-Uni, dâIsraĂ«l et du QuĂ©bec, Omicron a le pouvoir de rĂ©infecter des populations hautement vaccinĂ©es â davantage que tous les autres variants. Son taux de rĂ©infection est mĂȘme cinq fois supĂ©rieur Ă celui du Delta, considĂ©rĂ© comme contagieux. MĂȘme si les infections du variant Omicron semblent moins graves chez les personnes vaccinĂ©es, sa haute contagiositĂ© signifie que beaucoup plus de personnes sont infectĂ©es. En effet, le Royaume-Uni, comme le QuĂ©bec dâailleurs, connaĂźt ses plus hauts niveaux dâinfection depuis deux ans. Et mĂȘme si le taux dâadmission aux soins intensifs est bien moindre pour les personnes vaccinĂ©es, et mĂȘme si les chiffres au QuĂ©bec comme au Royaume-Uni montrent un taux de dĂ©cĂšs bien moindre que lors des vagues prĂ©cĂ©dentes, le trĂšs grand nombre de gens infectĂ©s exerce une forte pression sur des services de santĂ© dĂ©jĂ surchargĂ©s. Cas quotidiens de Covid-19 par million dâhabitants. Moyenne mobile sur 7 jours. En raison des capacitĂ©s de dĂ©pistages limitĂ©es, le nombre rĂ©el de cas est supĂ©rieur au nombre de cas confirmĂ©s. RĂ©fĂ©rentiel du Center for Systems Science and Engineering CSSE de lâUniversitĂ© Johns Hopkins, CC BY En outre, lâaugmentation des taux dâinfection du personnel et la nĂ©cessitĂ© dâisoler les employĂ©s ajoutent aux pressions sur le systĂšme de santĂ©. Ce problĂšme touche dâailleurs lâensemble de la sociĂ©tĂ©, et perturbe tous les services, essentiels ou non. Les vaccins ne sont donc pas la seule solution. Dâautres mesures de protection â plus de masques et de tests, meilleure ventilation â jouent toutes un rĂŽle important. Les vacances du temps des fĂȘtes Ă©tant terminĂ©es, les prochaines semaines Ă venir sâannoncent difficiles le retour au travail et Ă lâĂ©cole pourrait augmenter la contagion. Mieux quâil y a un an Mais tout nâest pas sombre. La situation actuelle est nettement meilleure quâil y a un an. Pour de nombreux pays Ă forte couverture vaccinale, la pandĂ©mie Ă©volue vers une situation endĂ©mique â le virus demeurera prĂ©sent, mais la maladie sera plus prĂ©visible. GrĂące Ă la vaccination et Ă lâinfection naturelle, la population atteindra un haut niveau dâimmunitĂ©, ce qui rĂ©duira les taux dâhospitalisations et de dĂ©cĂšs liĂ©s Ă la Covid. Des campagnes annuelles de vaccination, en particulier pour les plus vulnĂ©rables, seront sans doute nĂ©cessaires pour maintenir leur protection immunitaire, mais nous nâen sommes pas encore lĂ . Les virus mutent en permanence et dâautres variants du coronavirus suivront. Certains seront probablement capables dâĂ©chapper Ă lâimmunitĂ©, provoquant de nouvelles rĂ©infections, comme câest le cas avec la grippe saisonniĂšre et les coronavirus humains habituels comme celui du rhume. Si Omicron semble heureusement moins grave quâon le redoutait, le risque demeure de voir apparaĂźtre un autre variant plus grave. Les vaccins restent le meilleur moyen de sâen prĂ©munir.
passé1re forme. je me serais reçu / je me serais reçue. tu te serais reçu / tu te serais reçue. il se serait reçu / elle se serait reçue. nous nous serions reçus / nous nous serions reçues. vous vous seriez reçus / vous vous seriez reçues. ils se seraient reçus / elles se seraient reçues.
Par Andrew Lee, Professor of Public Health, University of SheffieldPubliĂ© le 06/01/2022 Ă 16h53Mis Ă jour le 06/01/2022 Ă 16h54 Cette protection additionnelle est particuliĂšrement importante pour les plus vulnĂ©rables, comme les personnes ĂągĂ©es Cet article a Ă©tĂ© initialement publiĂ© sur The Conversation. Depuis son apparition en Afrique du Sud en novembre 2021, le variant Omicron suscite lâinquiĂ©tude. Sa vitesse de propagation exponentielle dĂ©passe celle de tous les autres variants du coronavirus. DĂ©but dĂ©cembre, au Royaume-Uni, le nombre dâinfections doublait tous les deux jours. Au QuĂ©bec, on a assistĂ© au mĂȘme phĂ©nomĂšne autour de NoĂ«l. Et le fait que cette propagation rapide se produise dans une population hautement vaccinĂ©e et donc thĂ©oriquement trĂšs immunisĂ©e prĂ©occupe tout le monde. Notre protection vaccinale serait-elle dĂ©faillante ?Avant de conclure que les vaccins ne fonctionnent pas, il faut considĂ©rer la maniĂšre dont on dĂ©finit la protection vaccinale ». Tout dâabord, le vaccin protĂšge-t-il contre lâinfection ? Les donnĂ©es nous renseignent que les vaccins actuels ne sont pas trĂšs efficaces pour empĂȘcher une personne vaccinĂ©e dâattraper le Covid et de la propager. Un cas de supercontamination dans lâarchipel danois des Ăźles FĂ©roĂ© illustre le phĂ©nomĂšne lors dâun rassemblement privĂ©, 21 des 33 travailleurs de la santĂ© prĂ©sents, tous triplement vaccinĂ©s, ont contractĂ© Omicron. Et plusieurs dâentre eux avaient effectuĂ© un test de dĂ©pistage dans les 36 heures prĂ©cĂ©dant lâĂ©vĂ©nement. En fait, la chose nâĂ©tonne guĂšre, mĂȘme si certains â en particulier les antivaccins, y voir la preuve de lâinefficacitĂ© des vaccins. DĂ©jĂ , en ce qui concerne les autres variants, comme le Delta, on savait quâaucun vaccin ne procure aucune immunitĂ© stĂ©rilisante », câest-Ă -dire une prĂ©vention totale de lâinfection. Personne ne lâa prĂ©tendu, dâailleurs, et cet objectif est peut-ĂȘtre irrĂ©alisable. Au mieux, ils offrent une faible protection et celle-ci peut contribuer Ă ralentir la propagation de lâ des vaccins anti-Covid est ailleurs ils offrent une excellente protection en prĂ©venant les formes graves de la maladie. Cette forme de protection est tout aussi importante, sinon plus que la prĂ©cĂ©dente la grande majoritĂ© des personnes vaccinĂ©es sont peu affectĂ©es par lâinfection et ne vont pas Ă lâhĂŽpital. Contre le variant delta, cette protection Ă©tait supĂ©rieure Ă 90 %, avec une diminution relativement faible de la protection pendant au moins cinq mois aprĂšs deux est apparu, les spĂ©cialistes redoutaient que ses mutations lui permettent dâĂ©chapper Ă cette protection vaccinale. Et en effet, les donnĂ©es suggĂšrent que deux doses du vaccin Pfizer ou AstraZeneca fournissent une protection limitĂ©e. Mais heureusement, ils ont rapidement dĂ©terminĂ© quâune seule dose de rappel suffisait pour rĂ©tablir la protection â dâoĂč lâurgence dâinjecter la population avec une 3 protection additionnelle est particuliĂšrement importante pour les plus vulnĂ©rables, comme les personnes ĂągĂ©es. Par rapport Ă un adulte de moins de 40 ans, une personne de plus de 80 ans prĂ©sente un risque 300 fois supĂ©rieur de contracter une forme sĂ©vĂšre du Covid. Et mĂȘme si Omicron est moins grave pour les personnes vaccinĂ©es, lâinfection demeure dangereuse pour les personnes non rĂȘve de lâimmunitĂ© collectiveLâabsence dâimmunitĂ© stĂ©rilisante contre le Covid remet cependant en question ce dont nous rĂȘvons tous l' immunitĂ© collective » qui Ă©teindra la pandĂ©mie. En thĂ©orie, cette immunitĂ© collective peut ĂȘtre atteinte si suffisamment de personnes sont immunisĂ©es, et si cette immunitĂ© bloque la transmission. Le virus sâĂ©teint alors, car il y a de moins en moins de personnes Ă infecter. Or, comme le montrent les cas du Royaume-Uni, dâIsraĂ«l et du QuĂ©bec, Omicron a le pouvoir de rĂ©infecter des populations hautement vaccinĂ©es â davantage que tous les autres variants. Son taux de rĂ©infection est mĂȘme cinq fois supĂ©rieur Ă celui du Delta, considĂ©rĂ© comme si les infections du variant Omicron semblent moins graves chez les personnes vaccinĂ©es, sa haute contagiositĂ© signifie que beaucoup plus de personnes sont infectĂ©es. En effet, le Royaume-Uni, comme le QuĂ©bec dâailleurs, connaĂźt ses plus hauts niveaux dâinfection depuis deux ans. Et mĂȘme si le taux dâadmission aux soins intensifs est bien moindre pour les personnes vaccinĂ©es, et mĂȘme si les chiffres au QuĂ©bec comme au Royaume-Uni montrent un taux de dĂ©cĂšs bien moindre que lors des vagues prĂ©cĂ©dentes, le trĂšs grand nombre de gens infectĂ©s exerce une forte pression sur des services de santĂ© dĂ©jĂ outre, lâaugmentation des taux dâinfection du personnel et la nĂ©cessitĂ© dâisoler les employĂ©s ajoutent aux pressions sur le systĂšme de santĂ©. Ce problĂšme touche dâailleurs lâensemble de la sociĂ©tĂ©, et perturbe tous les services, essentiels ou vaccins ne sont donc pas la seule solution. Dâautres mesures de protection â plus de masques et de tests, meilleure ventilation â jouent toutes un rĂŽle important. Les vacances du temps des fĂȘtes Ă©tant terminĂ©es, les prochaines semaines Ă venir sâannoncent difficiles le retour au travail et Ă lâĂ©cole pourrait augmenter la quâil y a un anMais tout nâest pas sombre. La situation actuelle est nettement meilleure quâil y a un an. Pour de nombreux pays Ă forte couverture vaccinale, la pandĂ©mie Ă©volue vers une situation endĂ©mique â le virus demeurera prĂ©sent, mais la maladie sera plus prĂ©visible. GrĂące Ă la vaccination et Ă lâinfection naturelle, la population atteindra un haut niveau dâimmunitĂ©, ce qui rĂ©duira les taux dâhospitalisations et de dĂ©cĂšs liĂ©s au campagnes annuelles de vaccination, en particulier pour les plus vulnĂ©rables, seront sans doute nĂ©cessaires pour maintenir leur protection immunitaire, mais nous nâen sommes pas encore virus mutent en permanence et dâautres variants du coronavirus suivront. Certains seront probablement capables dâĂ©chapper Ă lâimmunitĂ©, provoquant de nouvelles rĂ©infections, comme câest le cas avec la grippe saisonniĂšre et les coronavirus humains habituels comme celui du rhume. Si Omicron semble heureusement moins grave quâon le redoutait, le risque demeure de voir apparaĂźtre un autre variant plus grave. Les vaccins restent le meilleur moyen de sâen prĂ©munir.
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